Dans moins d'une semaine, les chefs d'État et de gouvernement se retrouvent pour décider des trois personnes qui prendront place aux postes hauts placés de l'Union. Lors d'un point de presse à Bruxelles aujourd'hui, le Premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a parlé des préparations et de l'implication de ces trois postes.

D'après le Traité de Lisbonne, qui entre en vigueur le 1er décembre, trois nouveaux postes vont être créés. Le Conseil européen va avoir un Président permanent, choisi pour deux ans et demi et avec possibilité de renouvellement pour un mandat supplémentaire. L'UE va également se voir doter d'un Ministre des affaires étrangères, et d'un Haut-représentant pour la politique extérieure et de sécurité, qui sera également Vice-président de la Commission européenne. De plus, un Secrétaire général pour le secrétariat chargé d'assister le Conseil de l'Union européenne va être nommé.

Les consultations sont toujours en cours

Dans les couloirs de Bruxelles, les spéculations autour des noms des potentiels candidats durent depuis longtemps, et depuis la dernière semaine, Fredrik Reinfeldt appelle ses 26 collègues chefs d'État et de gouvernement pour sonder le terrain. Le Premier ministre continue ses consultations en même temps que se poursuivent les préparations en vue du sommet informel extraordinaire à Bruxelles la semaine prochaine, au cours duquel les dirigeants européens se mettront d'accord autour de trois noms. Les candidats vont ensuite accéder à leur poste en même temps que le Traité de Lisbonne entrera en vigueur, le 1er décembre.

Fredrik Reinfeldt constate que c'est un défi de réussir à mettre tous les 27 pays membres d'accord. Il y a de nombreux facteurs à prendre en compte, et il est inscrit dans le Traité de Lisbonne qu'il faut à la fois évaluer les aspects géographiques et les aspects démographiques dans le choix de ces trois personnes.

« Nous devons évidemment prendre en compte l'ensemble de l'Union dans ces choix et essayer de parvenir à un équilibre entre les candidats basé sur de nombreux aspects différents : homme ou femme, originaire d'un petit ou d'un grand pays membre, de l'Est ou de l'Ouest, du Nord ou du Sud », a expliqué Fredrik Reinfeldt.

Pas de spéculation sur les noms des personnes mentionnées dans les discussions

Il insiste sur le fait qu'il est important de conduire un dialogue ouvert avec ses collègues chefs d'État et de gouvernement, sur les noms des personnes que l'UE souhaite voir à ces trois postes, mais il souligne aussi que ce type de négociations ne doit pas se faire au travers des médias.

«  Il est de mon devoir d'assumer la responsabilité de ce processus et de respecter les positions actuelles des candidats. Par expérience, j'ai appris qu'il faut faire très attention quant à spéculer et exposer les personnes mentionnées dans les discussions », a terminé Fredrik Reinfeldt.